Incertitude économique : Un effet ciseau inédit entre l’Europe et les Etats-Unis
Par Thomas Planell, Multi-Asset Portfolio Manager chez Lazard Frères Gestion
Avec 2 « executive agreements » par jour ouvré en moyenne, l’administration américaine est lancée dans l’application de son programme.
Outre le détricotage de mesures prises par l’administration précédente, les acteurs économiques doivent composer avec l’action du département d’efficience du gouvernement américain (DOGE) qui affecte les relations entre administrés et institutions (transferts sociaux, licenciements...).
Ces inquiétudes se retrouvent dans les résultats d’enquêtes et l’indice d’incertitudes économiques de Baker, Bloom & Davis qui atteint son niveau le plus élevé depuis l’épidémie de Covid-19 aux Etats-Unis.
Si elles doivent inviter à la vigilance, elles ne se traduisent pas mécaniquement dans l’activité. En effet, les données économiques et les chiffres de l’emploi (nouvelles demandes d’allocations-chômage autour du niveau satisfaisant de 220.000 par semaine) demeurent bien orientés et n’invalident pas le scénario de croissance positive aux Etats-Unis.
L’Europe, en revanche, bénéficie d’une embellie notable après une fin d’année 2024 marquée par l’incertitude politique en France et en Allemagne, grâce à la capacité des partis modérés à se maintenir au pouvoir et l’unité européenne autour de la revitalisation des capacités de défense.
